Le lait, bon ou mauvais pour nos enfants ? - Magicmaman.com
Par familiPartagerEnvoyer par e-mail Je certifie ne pas envoyer d'e-mail indésirableLe lait de vache pourrait-il avoir des effets dangereux sur notre santé et celles de nos enfants ? Les réponses à vos questions.Le lait, pilier de l'alimentation moderne
On distribuait encore il n’y a pas si longtemps du lait dans les écoles primaires en vantant ses mérites à grand renfort de publicité : « Croissance, force, puissance intellectuelle sont garantis par le lait ! » Du coup, quand Thierry Souccar accuse ce pilier de l’alimentation moderne de provoquer allergies, maladies ORL, ostéoporose et diabète, le journaliste scientifique jette un pavé dans la mare. Dans son livre*, il s’en prend notamment au message sanitaire du Programme national nutrition santé (PNNS), diffusé depuis 2001 auprès du grand public via le ministère de la Santé, qui affirme : « Pour votre santé, consommez trois ou quatre produits laitiers par jour. » « C’est trop ! conteste le journaliste. Personne, dans l’histoire de l’humanité, n’a avalé trois à quatre laitages par jour ! Faire du lait un aliment indispensable sous prétexte que le calcium qu’il contient nous fabrique de bons os me paraît déraisonné. » Déboussolés par ces « révélations » qui sous-entendent que le lait n’est pas celui qu’on prétend, de nombreux parents s’interrogent. Pour les aider à y voir plus clair, les explications de notre spécialiste.
Est-ce que je peux donner du lait à Léo sans aucun risque ?
Aucune étude sérieuse ne démontre la toxicité du lait. On lui reproche de provoquer des otites, on remet en cause ses bienfaits sur l’ostéoporose… mais rien de tout cela n’a pu être prouvé à ce jour. En revanche, ce que l’on sait, c’est qu’avec les petits-suisses, les fromages et les yaourts, le lait appartient à un groupe d’aliments qui apportent des nutriments essentiels (protéines, calcium, vitamines B, A…) à l’organisme d’un enfant. Et c’est une formidable source de calcium pour assurer sa croissance et sa minéralisation osseuse. Mais attention : s’il semble dangereux de rayer cet aliment des menus des tout-petits, inutile pour autant de surdoser leur alimentation en lait et laitages. Le PNNS recommande un apport quotidien de 500 mg de calcium pour les enfants de moins de 3 ans, nul besoin d’en consommer davantage.
Vidéo du jour :Quelle quantité lui faut-il pour obtenir ses 500 mg de calcium par jour ?
400 à 500 ml de lait, c’est bien. S’il apprécie encore cette « boisson », vous pouvez par exemple lui donner un biberon de 250 ml au petit déjeuner et un autre de 200 ml au goûter.
Lait de croissance ou lait de vache, lequel est de meilleure qualité ?
Rassurez-vous, les deux sont de bonne qualité. Le lait de croissance est simplement plus adapté aux besoins de votre petit que le lait de vache. En effet, il contient 24 fois plus de fer que le lait de vache (or, 25 à 30 % des enfants ont des carences en fer !), 7 fois plus d’acides gras essentiels (oméga 3 et 6) et de la vitamine E. A l’inverse, son taux de protéines est réduit (2 g/100 ml en moins) pour ne pas surcharger l’organisme. La consommation quotidienne de 500 ml de lait de croissance couvre ainsi la totalité des besoins en calcium et en fer d’un enfant de 1 à 3 ans, la moitié de ses besoins en magnésium et vitamine D et le quart de ses besoins énergétiques. Si son prix est trop élevé pour votre budget (2 € environ par litre, soit plus du double que pour le lait de vache entier), rien ne vous empêche de donner à votre enfant de plus de 1 an du lait entier (et non demi-écrémé !) et d’ajouter du fer en complément alimentaire. Quant aux acides gras essentiels (huiles végétales), et à la vitamine E (céréales complètes, germe de blé, légumes verts, poissons gras, avocat, kiwi), ils seront dans le reste de son alimentation si vous variez ses menus.
S’il aime les yaourts, le fromage... je les lui donne en plus de ses 500 ml de lait ?
Non. Si votre petit gourmand se régale avec un yaourt au dessert, ce laitage doit être comptabilisé dans le cadre de sa portion quotidienne de 500 ml de lait. C’est facile. Repérez-vous avec les équivalences. Par exemple, en terme d’apports calciques, 150 ml de lait = 1 yaourt nature, ou 3 petits-suisses, ou 100 g de fromage blanc, ou encore 20 à 30 g emmental. Il vous suffit donc de donner à votre tout-petit son biberon de 250 ml de lait le matin, de remplacer celui du goûter par un yaourt nature et de lui faire goûter une lichette de fromage à midi pour atteindre ainsi les quelque 500 ml de lait recommandés par jour.
Une barre "lait et chocolat", ça compte pour un laitage ?
Attention ! Même si les pubs vantent leur teneur en lait et en calcium, ces friandises ne rentrent pas dans la catégorie des produits laitiers. Elles contiennent 4 à 6 fois plus de matières grasses, 2 à 4 fois plus de sucres et 4 fois moins de calcium que 250 ml de lait ! Il peut s’en délecter, mais occasionnellement.
Si mon enfant est intolérant au lactose du lait, je le trouve où, le calcium ?
Le lactose, le sucre du lait, doit être scindé en deux molécules (le glucose et le galactose) avant d’être absorbé. Cette digestion se fait grâce à la lactase, une enzyme présente dans l’intestin grêle. C’est lorsque cette enzyme est absente ou déficiente dans l’organisme que l’intolérance au lactose se manifeste. Cela reste heureusement tout à fait exceptionnel avant l’âge de 4 ans. Si, néanmoins, cela se produit, inutile de supprimer totalement le lait : en le limitant au biberon du matin, par exemple, un enfant intolérant peut tout à fait le supporter. Dans ce cas, il faut alors privilégier les yaourts (plus digestes car leurs bactéries favorisent la décomposition du lactose). Et introduire les produits laitiers non pas seuls mais lors des repas : mélangé aux autres aliments, le lactose est mieux assimilé, et par conséquent plus rapidement « évacué ».
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