Le prix du lait 2021 sera en hausse
Face à la hausse des charges, l'impatience est palpable. La FNPL rappelle que l'an dernier, les éleveurs ont freiné la production printanière par esprit de responsabilité pour l'équilibre de la filière. Or, « les industriels et distributeurs publient de très bons résultats ; ce n'est pas notre cas. » La collecte a baissé depuis l'automne et s'est reprise fin avril, la valorisation beurre poudre a bien progressé depuis janvier. Pourquoi le prix du lait n'augmente t-il pas ?
Le prix B déjà en hausse, le A va suivre
« Le prix B a déjà augmenté, et cela va venir pour le A, peut-être à partir de juin, plus sûrement à partir de juillet. Les formules de prix reposent sur des indicateurs qui vont significativement influencer le prix à partir de cet été », indique Damien Lacombe, président de La coopération laitière. « Ce sont essentiellement les cotations du beurre et de la poudre de lait écrémé qui vont jouer à la hausse cette année. Contrairement à l'année dernière, où les produits industriels avaient tiré vers le bas, sans être compensés par la hausse des PGC France. »
L'indicateur PGC export devrait être légèrement en hausse. « Le prix du lait allemand est déjà remonté. Et nous espérons que les négociations de mai avec la grande distribution allemande se concrétisent par des hausses », pointe Damien Lacombe. Cette année, l'indicateur PGC France pourrait avoir moins d'impact sur le prix, suite à des négociations plus difficiles sur les marques nationales. "Les hausses obtenues ne se voient dans les indices de prix de vente départ usine qu'à partir de ce printemps. Cela concerne les marques nationales, qui pèsent environ 15% de la GMS France. Il y a un enjeu très important à faire passer des hausses sur les marques distributeurs. Pour certaines, des accords sont finalisés, pour d'autres, les négociations sont toujours en cours. Une hausse de l'indicateur PGC France pourrait donc se faire sentir plus tard dans l'année."
Il est temps que le prix du lait intègre la hausse des charges. « L’indice général Ipampa n’a cessé de progresser depuis le début du second semestre 2020. Il a atteint en mars un nouveau record à 110,1 (base 100 = 2015), soit + 6% d’une année sur l’autre », indique Idele.