GHB : la drogue du violeur bouleverse les nuits à Caen

GHB : la drogue du violeur bouleverse les nuits à Caen

Par Marjorie Janetaud Publié leLiberté Caen Voir mon actu

« J’ai été droguée à mon insu, probablement au GHB », « mon fils a été drogué à son insu », « le nombre de témoignages de personnes droguées au GHB à Caen… Hallucinant ! » Depuis une quinzaine de jours, les témoignages de victimes de la drogue du violeur remplissent les réseaux sociaux. Beaucoup racontent la même histoire mais rarement dans le même bar de Caen.

Doit-on y voir une recrudescence de cas ? Quelles solutions ? Enquête sur un phénomène qui chamboule les nuits caennaises et inquiète les noctambules.

Balance ton bar : 8 000 abonnés en une semaine

Avec la création du compte instagram « Balance ton bar » par une étudiante de Caen, samedi 13 novembre 2021, les langues se délient. En quelques jours, le compte a plus de 8 000 abonnés. Il regorge de témoignages d’agressions mais surtout de victimes de drogue(s) lors de soirées dans des bars ou boîtes de Caen. Des jeunes femmes ou des jeunes hommes qui ne souviennent pas ce qu’il s’est passé après avoir bu quelques gorgées.

Voici notre article :

GHB : la drogue du violeur bouleverse les nuits à Caen

Balance ton bar : le compte Instagram lancé à Caen pour dénoncer drogues et agressions

Manon, 23 ans, droguée au GHB

Le trou noir, c’est ce qu’a connu Manon, cette jeune femme qui nous a confié son histoire. Vendredi 12 novembre, elle est sortie dans un bar de Caen. A quitté son verre seulement quelques instants pour payer et après quelques gorgées ne souvient plus de rien. A son réveil, c’est le cauchemar. Ses amis qui ne l’ont heureusement pas laissée, lui ont raconté l’enfer de sa nuit. Grâce aux réseaux sociaux et au post qu’elle a eu le courage de publier Facebook, elle a pu, elle-même, retrouver d’autres victimes.

L’intégralité du témoignage de Manon ici :

Droguée au GHB dans un bar de Caen : Manon raconte l’enfer de sa nuit

Des capuchons pour protéger les verres

Au regard des nombreux témoignages recueillis et postés sur les réseaux sociaux, le phénomène est partout dans les établissements de nuit. Pas un bar, une boîte de nuit en particulier, mais tous ou quasiment sont cités. Difficile pour les patrons de ces établissements d’avoir les yeux partout, même si des caméras de vidéosurveillance peuvent parfois les aider dans leur quête. Mais « c’est un vrai problème », reconnaissent-ils. En quelques jours, plusieurs patrons de bars de Caen ont commandé des capuchons pour protéger les verres. Ils espèrent ainsi aussi protéger leurs client(e)s.

Retrouvez notre article sur les capuchons :

Contre les drogues, des couvre-verres proposés dans des bars de Caen

Une seule trace à la police

Alors que ce phénomène est en train de bouleverser les nuits caennaises, mercredi 17 novembre, une seule main courante avait été déposée à la police de Caen. Celle de Manon. Elle veut libérer la parole et ainsi faire avancer les choses.

Cet article vous a été utile ? Sachez que vous pouvez suivre Liberté Caen dans l’espace Mon Actu . En un clic, après inscription, vous y retrouverez toute l’actualité de vos villes et marques favorites.

Partagez

Liberté Caen Voir mon actu