Une vache produit-elle du lait toute l’année ?
Physiologiquement, à partir du moment où une génisse ou une vache a donné naissance à un veau, elle peut produire du lait pendant plusieurs années. Cependant, la quantité n’est pas constante : importante en début de la lactation, elle baisse ensuite régulièrement, jusqu’au tarissement naturel.
Pour stimuler la production de lait, les vaches mettent bas par insémination artificielle, à partir de l’âge d’un an, tous les douze mois. « Deux mois avant la parturition (mise bas, NDLR), l’éleveur tarit la vache en arrêtant de la traire. Stopper la production de lait permet à l’animal de reprendre du poids et de se remettre en état avant une nouvelle insémination, explique Bernard Denis, professeur honoraire à l’école vétérinaire de Nantes. La production de lait s’étale donc sur dix mois ». Auxquelles succèdent, donc, deux mois de « repos » puis neuf mois de gestation.
Dans certaines fermes, les éleveurs scindent le troupeau en deux et optent pour deux périodes de vêlage, au printemps et à l’automne.
À la naissance, le veau tète sa mère. Il ne s’agit pas encore de lait proprement dit mais de colostrum, un liquide sécrété par les glandes mammaires riches en anticorps (immunoglobulines). Au bout d’une semaine, l’éleveur les sépare. Les veaux sont alors souvent nourris avec du lait en poudre pendant deux mois et commencent à s’habituer à consommer des fourrages. Au bout de six mois, les veaux sont devenus des ruminants.
25 litres de lait par jour en moyenne
Sélectionnée génétiquement pour donner toujours plus de lait, une vache produit aujourd’hui en moyenne 25 litres de lait par jour sur une période de dix mois, soit trois fois plus qu’en 1950. En France, parmi les races bovines laitières, on peut citer la Simmental, la Montbéliarde, la Normande, la Vosgienne et surtout la Prim’Holstein, championne en quantité produite. La Jersiaise et la Bretonne Pie noir sont, elles, réputées pour la richesse de lait en matières grasses (races beurrières).
Les vaches laitières en fin de vie – appelées aussi vaches de réforme – sont mises à l’engraissement et envoyées à l’abattoir. Elles fournissent en France une bonne partie de ce qui est commercialisé sous la dénomination « viande de bœuf ».