Comment améliorer l'isolation phonique de son logement
Le vrombissement des moteurs et les klaxons incessants, les soirées interminables de la coloc d'étudiants de l’appartement d’à côté et les séances de gymnastique matinale du sportif du dessus… Vous adorez votre petit nid douillet, mais ne supportez plus d’entendre les bruits en provenance de la rue ou de vos voisins de palier. Comme près de 40 % des Français, vous considérez ces nuisances comme un facteur de stress et souhaitez vous en protéger.
Seules solutions pour remédier à votre problème : déménager au fin fond de la campagne ou réaliser des travaux d’isolation phonique afin d’apporter du calme et de la sérénité dans votre habitation. Voici différentes techniques
Des matériaux isolants performants
Afin de créer une couche protectrice capable d’atténuer les sons et de bloquer leur propagation, vous avez le choix entre divers matériaux. Fabriquée à partir d’un matériau naturel issu de l’activité volcanique, la laine de roche est un isolant minéral efficace pour réduire les bruits d’impact et pourra également faire office d’isolant thermique. La laine de verre est, elle, plus adaptée pour la correction acoustique, afin d’absorber les sons dans de faibles épaisseurs. Vous pourrez donc l’utiliser pour doubler une dalle flottante au sol mais aussi, pourquoi pas, certains meubles sur mesure.
Plus légère, la mousse composite polyuréthane est un peu moins isolante acoustiquement que les laines minérales, mais elle peut être plus facilement utilisée dans certains espaces délicats. De même, les granulés soufflés en fibres de cellulose sont plébiscités pour leur grande facilité de pose. Enfin, pour isoler vos sols, vous pouvez opter pour du liège, sans oublier les revêtements qui étouffent les sons comme la moquette épaisse ou le linoléum. N’hésitez d’ailleurs pas à mélanger plusieurs matériaux, les variations de densité étant recommandées pour absorber les diverses fréquences sonores.
À chaque élément, sa technique d’isolation
En fonction de la paroi que vous souhaitez isoler et du bruit en cause, vous pourrez opter pour diverses techniques d’isolation. Pour vos murs et cloisons, les deux principales solutions sont les panneaux sandwich prêts à l’emploi et les isolants sur ossature métallique et plaques de plâtre. Afin d’accroître l’isolation sonore de vos sols, la pose d’une dalle flottante désolidarisée des murs ou d’un revêtement absorbant les bruits (moquette, parquet flottant) est en outre salutaire. Elle nécessite cependant une hauteur sous-plafond suffisante et il sera presque inévitable de raboter vos portes.
Enfin, pour atténuer les nuisances provenant de l’étage du dessus, un faux plafond sur ossature avec incorporation d’un isolant – par exemple la pose d’une couche de laine minérale entre la dalle et les plaques de Placo® – peut vous changer la vie.
Les fenêtres, un point à ne surtout pas négliger
Si elles sont souvent les premières responsables des déperditions thermiques dans les habitats collectifs, les fenêtres peuvent aussi être source d’inconfort acoustique. Il est donc impératif de faire installer du double, voire du triple vitrage afin de bénéficier d’un maximum de quiétude, notamment en environnement urbain. Sachez qu’il existe également sur le marché des verres feuilletés dotés d’un film transparent spécial silence à affaiblissement acoustique maximal qui aident à réduire de deux à quatre fois le volume des nuisances sonores.
Les volets, l’atout secret
Indispensables pour occulter la lumière et sécuriser nos logements, les volets permettent d’accroître le confort thermique et phonique. En effet, la chambre d’air située entre la fenêtre et le volet vous isole des températures extérieures, mais elle amortit également les sons, qui seront donc moins perceptibles dans un sens comme dans l’autre. Les volets roulants sont souvent les plus efficaces pour gagner en intimité acoustique.