Comment réduire les nuisances sonores en appartement ?
Quand ce ne sont pas les claquements de talon des voisins du dessus qui vous réveillent, ce sont les coups de klaxons provenant de la rue qui vous font sursauter, ou les basses qui s’échappent de la chambre de votre ado qui vous irritent. Selon une enquête Ifop, réalisée en septembre 2014 (1), 86% des Français s’estiment gênés par le bruit à leur domicile. Si dans les logements neufs, les réglementations acoustiques sont de plus en plus strictes, dans l’ancien, on a parfois l’impression de vivre avec ses voisins. Et la médiation n’est pas toujours aisée…
Les solutions techniques
Quand toutes les possibilités de discussion sont épuisées, il reste les aménagements techniques. Le son se propage par la vibration de l’air, au travers des parois, des cloisons, des planchers, et par toutes les zones non étanches (fissures, prises électriques, conduits de cheminée…). Pour être bien isolé, un logement doit donc être étanche à l’air. Mais pas trop non plus, celui-ci doit quand même pouvoir se renouveler correctement. Le premier point faible, ce sont les portes et les fenêtres. Parfois, il suffit de mettre des joints efficaces, sinon, on opte pour du double vitrage.
Autre point noir : les parois. Il existe de nombreuses options de doublage pour mieux les isoler. Au sol, une simple moquette, du PVC ou du lino, avec ou sans sous couche permettent de gagner entre 15 et 30 décibels. Plus radicales : la chappe ou dalle flottante, mais il faut demander l’autorisation au syndic avant. Enfin, pour étouffer les bruits de pas matinaux des bambins du dessus, il n’y a guère que le plafond suspendu.
Mais il n’y a pas que les voisins qui émettent des nuisances sonores, nos propres appareils électriques ne nous épargnent pas. On évite d’installer la chaudière, la ventilation, ou le lave-linge contre une cloison trop légère, et on les fixe sur des plots antivibratoires. Quant à la robinetterie, aux chasses d’eau, et à l’électroménager on privilégie les équipements dotés de bonnes performances acoustiques.
Quand la déco étouffe le bruit
Parfois, on n’a ni les moyens, ni l’autorisation de mettre en œuvre de telles modifications, notamment quand on est locataire. Dans ce cas, la déco se révèle être un allié de choix. Pour casser les bruits, les absorber, les étouffer, il faut remplir l’espace.On commence par les murs avec des tentures, des bibliothèques pleines de livres, des penderies garnies de vêtements ou de grands tableaux. Les adeptes du DIY pourront même customiser des plaques d’isolant acoustique puis les accrocher comme des toiles de maître.Au sol, on mise sur les tapis et au plafond dans la chambre, on installe un ciel de lit. À défaut de pouvoir s’offrir du double-vitrage, on suspend de lourds rideaux aux fenêtres qui atténueront les nuisances de la rue.On pense aussi à diviser l’espace pour empêcher le bruit de se propager. Pas besoin de monter un mur en carreaux de plâtre, on peut se contenter de cloisons japonaises ou de rideaux. Enfin, les plantes vertes de grandes de taille absorbent le bruit. Pour s’offrir une petite oasis de silence, on n’hésite donc pas à se constituer une jungle urbaine…
10 astuces pour limiter la pollution sonore
Déco : 10 astuces pour limiter la pollution sonoreVoir le diaporama10 photos(1) Enquête réalisée pour le Ministère de l’Ecologie, du Développement Durable et de l’énergie et le Conseil National du Bruit.
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