Tirer les leçons des inondations : à Chênée, un bief oublié pourrait dicter des réaménagements
Comment intégrer les enseignements des crues de juillet dans les projets d’aménagement du territoire ? La question se pose en divers endroits, et notamment à Chênée, puisque la reconversion de l’ancienne fonderie LBC est largement entamée. Cette parcelle est située dans un méandre où la Vesdre risque immanquablement de déborder. Le gouvernement wallon vient de commander une étude générale sur le bassin de la rivière. Même si c’est évidemment en amont que les problèmes doivent essentiellement se régler, des actions locales en aval peuvent s’avérer judicieuses.
La réflexion est en cours, mais un nouveau quartier d’habitation reste prévu : la dépollution du site nécessite l’apport d’une épaisse couche de terre saine, et, avec du stationnement automobile en rez-de-chaussée et pas en sous-sol, les logements, aux étages, vont se situer largement au-dessus des niveaux de l’eau.
Dans les préparatifs de la révision du "plan de secteur", ce document administratif qui dicte les interventions urbanistiques, les experts ont préconisé de modifier les berges en rive gauche, de créer un "parc inondable", et ils ont découvert ou redécouvert un bief, un ancien canal, qui a probablement servi à alimenter la roue d’un moulin, qui est devenu un égout, puis qui a été comblé. A ciel ouvert, il pourrait servir de ligne directrice pour redessiner les lieux, ce qui implique un chantier complexe, avec le déplacement du quai. La ville de Liège a d’ailleurs commencé à envisager d’inscrire ces travaux dans le programme de travaux subsidiés par le fonds européen de développement régional. Ils figurent en tout cas dans une première liste, une première présélection. De quoi dégager un budget. Les premières étapes à franchir pour ce dossier, c’est dans le courant du printemps.